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Racing Judo Club Havrais

Les Chutes

Les Ukemi-Waza (technique de chute)


Il existe quatre principes fondamentaux qui caractérisent les ukémis :
- la tête est la partie la plus importante à protéger : il ne faut pas que la tête touche le sol
- plus on tombe de bas et moins on se fait mal : il faut se baisser en pliant les jambes
- rouler fait moins mal que chuter : il faut arrondir le corps le plus possible, sans saillie osseuse
- plus le tatamis vibre à l’arrivée du corps (amorti) et moins le corps souffre : il faut frapper violemment et sèchement le sol à l’impact

La technique des Ukémis résume en soi toute la valeur éducative du Judo/Ju-jitsu actuel par opposition à l’ancien Ju-jutsu, où l’on ne se préoccupait pas des risques de blessures. Considérant que, en tombant de tout son poids (auquel peut s’additionner le poids de l’adversaire, s’il suit en Makikomi par exemple), le corps fait en s’écrasant au sol l’effet d’un projectil doué d’une certaine vitesse et d’un certain poids, et qu’il libère par conséquent en s’immobilisant brutalement une certaine énergie proportionnelle à l’énergie cinétique développée, deux idées directrices ont permis la mise au point de la technique des Ukémis :
- Il faut éliminer le heurt brutal à la reception. Le contact doit donc s’établir avec un corps arrondi le plus possible, sans saillie osseuse (coude, poignet, cheville, tête) au niveau de l’omoplate pour l’essentiel. La position des divers segments du corps à l’arrivée est donc fondamentale.
- Il faut également traiter l’onde de choc qui, selon le principe de l’action-réaction, sera renvoyée par le tatami lors du contact et qui, absorbée par le corps, peut occasionner diverses commotions. Cet ébranlement dangereux est annulé :
- Si l’on frappe violemment et sèchement le sol avec un ou deux bras écartés du corps d’environ 35 degrés maximum. On frappe du plat de la main, doigts réunis, dans le prolongement du bras, mais sans maintenir le contact de cette main au sol. C’est une façon de renvoyer l’onde de choc.
- Si en dehors de cette action précise et brève de l’un ou des deux bras le corps reste totalement décontracté (toutes les articulations, souples, jouent le rôle d’amortisseurs).
- Si la surface de reception du corps au sol est la plus grande possible (en général un triangle formé par la main, l’omoplate et le bas du dos).
- Si les pieds sont placés l’un en position décontracté (tourné vers le ciel) et l’autre posé au sol légèrement fléchi (tourné vers la terre)

Une technique effectuée à droite par Tori amènera Uke à tomber à gauche et inversement. Il en va de même pour les Mae Ukemis et les Yoko Ukemis. La raison de ce phénomène est du au sens de rotation horizontale du corps.

Ce phénomène est accentué ou remplacé par la saisie de la manche de Uke par Tori dans les techniques de jambe arrière (O-soto-gari, O-uchi-gari, Ko-ushi-gari etc…). L’apprentissage des receptions de chutes n’est pas une fin en soi. Il ne sert qu’à préparer les élèves aux réceptions avec partenaires. Les chutes avant, sont pour préparer les réceptions de chutes avec un partenaire effectuant un technique avant (avec culbute), les chutes sur le côté et arrières pour les techniques arrières (sans culbute). 
Notons cependant que la receptions de chutes arrière n’est que très rarement utilisé (que sur Morote-gari et Sukui-nage) et ne sont là pour l’essentiel qu’un éducatif pour amener une meilleure proprioception du corps dans l’espace). Les receptions de chutes arrières sont donc surtout très intéressante à enseigner en Eveil Judo.

Ushiro-ukemi (chute arrière)

 

A partir de la position debout: la tête regarde la ceinture, on croise les bras devant.
On s’accroupit et on se laisse basculer vers l’arrière.
Dés que le dos entre en contact avec le tatami, les mains viennent frapper fortement le sol pour amortir la chute avec la paume des mains.
Les jambes sont tendues devant le visage mais sans que les fesses ne décollent du sol.

Yoko-ukemi (chute latérale)

A partir de la position debout: la tête regarde la ceinture, on croise les bras devant.

On s’accroupit et on se laisse basculer vers l’arrière.
Dés que le dos entre en contact avec le tatami, les mains viennent frapper fortement le sol pour amortir la chute avec la paume des mains.
Les jambes sont tendues devant le visage mais sans que les fesses ne décollent du sol.

 

Mae-ukemi (chute avant)

 

 A partir de la position debout : (pour la chute à droite) on avance la jambe droite.

On pose les mains avec les doigts qui s’orientent les uns vers les autres devant les pieds.
On tourne la tête vers la gauche.
On pousse sur la jambe pour rouler sur l’épaule (droite) et on amortit la chute en frappant sur le tatami avec la main gauche.
Les jambes finissent tendues au sol et parallèles l’une par rapport à l’autre (il ne faut surtout pas avoir les jambes fléchies ou les jambes qui se croisent afin d’éviter un traumatisme aux genoux).
Pour la chute avant à gauche on inverse les mouvements.